Mercredi 21 septembre. Nous marchons dans l’après-midi ensoleillé, encore chaud même si les température ont dernièrement chuté. Au fait, les enfants, est-ce un après-midi d’été ou un après-midi d’automne. Et nous voilà sur notre petit sentier habituel à deviser calendrier, solstice et mouvement des astres.
Aujourd’hui nous avons aussi quelque chose à célébrer : l’association vient de s’affilier à la fédération des clubs Connaître et Protéger la Nature. Nous fêtons ce petit événement en distribuant les goodies qui nous sont arrivées dernièrement avec le carton de documentation (carnet de terrain, crayon, auto-collant), nous parlons de projets, puis, plus concrètement nous nous lançons dans l’exercice du totem. Le jeu consiste à décorer un endroit, ici un long tronc de pin tombé au bord du chemin, à l’entrée de « notre » terrain de jeu. Chacun investit une petite portion pour exprimer quelque chose de sa personnalité avec des éléments naturels. Entre introspection et exploration, expression personnelle et œuvre collective, sensation et expression. Tout le monde s’affaire.
Certains s’offrent une pause en expérimentant un peu plus loin un parcours sensoriel qui consiste à suivre les yeux bandés une corde cheminant d’arbre en arbre. L’expérience est plus troublante qu’il n’y paraît, les sens aiguisés (notamment la proprioception) par la mise en suspens de la vue .
Maintenant, au totem, tous ont achevé leur ouvrage et nous échangeons sur les créations de chacun. Il y a des mini-tobogans, des petits villages, des petits autels de la nature, et même les vers avec leurs galeries semblent avoir dessinés pour nous : ça c’est de la cohérence plurielle entre chacun, le groupe et le milieu, non ? Bienvenue au monde !
Moment plus que joyeux, mais pas le temps de s’extasier : les enfants ont hâte de rejoindre la rivière et de se livrer à leurs activités.
Pieds nus, sur les galets et dans l’argile.
Allez, enlevez vos chaussures, on sort !
