5 et 12 octobre

Mercredi 5 octobre

 

Avant de partir vers la rivière, nous attendons les derniers enfants au camping, maintenant fermé. Plein de jeux possibles ici, non ? Et si nous nous couvrions de feuilles, comme on le fait de sable à la plage ? Et si nous cherchions à nous répartir tous en équilibre sur la balançoire ?

Nous sommes tous là désormais, c’est l’heure. Mais, où sont donc passés la plupart des enfants. Je ne les ai pas vu partir ? Je presse ceux qui sont à côté de moi pour les rejoindre sur le chemin. Vite, vite ! Nous nous apprêtons à partir du camping en le traversant au pas de charge, mais voilà qu’autour de nous, un à un, les enfants nous rejoignent : ils étaient tout simplement cachés pour une partie de cache-cache. Ah… On fera peut-être un cache-cache à la rivière, qu’en pensez-vous ?

Là-bas, nous avons prévu aussi d’allumer de petits feux dans le lit caillouteux. Les enfants s’essaient au briquet, aux allumettes, à la pierre à feu. Je cherche aussi la loupe que je pensais avoir prise, en vain (pour une autre fois…).

la terre
la terre

Tant pis si le bois est trop humide et que rien ne prend. Volontaires, ce qui ne sont pas partis dans d’autres activités, montent des foyers avec de l’argile et du sable pour un prochain mercredi. Certaines ressemblent à des cuisinières plutôt sophistiquées, mais fonctionnelles ? On verra la prochaine fois. Il est déjà l’heure de rentrer.

la mousse
la mousse

Mercredi 12 octobre

 

Combien de mercredis ce rituel se répétera-t-il encore avant l’hiver ? Il fait déjà un peu froid, mais cela n’empêche pas les enfants d’ôter le plus vite possible leurs chaussures à l’arrivée de la rivière et d’aller patauger dans notre mare à argile. « C’est agréable comme sensation » : bruits de succion des pieds dans la vase épaisse.

l'eau
l'eau

Certains se lancent ensuite dans des travaux de canaux et de barrage : ai-je bien compris ? Je crois qu’il s’agit de faire entrer l’eau dans un canal qui mène à notre bassin, tout en faisant des barrages pour qu’elle n’y parvienne pas. Il y a autour de ce point quelque chose qui fascine les enfants depuis un moment déjà, et je peine à leur expliquer qu’une fois les vannes ouvertes, c’est une affaire de débit et de temps mais aucun barrage ne peut empêcher l’eau de suivre son cours. Mes propos et l’expérience ont fait leur oeuvre tout de même : cette fois-ci, les enfants dressent des « barrages d’infiltration » pour forcer l’eau à pénétrer dans le sable et le sol plutôt qu’à ruisseler. Il a fallu enlever la couche argileuse, les gros cailloux : voilà un travail sur la porosité !

le feu
le feu

À proximité, une cabane se construit, comme on monte des tours en kapla : ici, les petites briques de bois sont remplacés par des branches de chênes et de noisetiers. C’est un beau travail en équipe, entre la récupération du matériel, le choix devant la construction, et la pose. Chacun alterne, coopère. « Ça va super vite en fait » s’étonne Thaïs. Je suis bien surpris aussi de la simplicité et de l’efficacité de tout ceci. Il faut trouver maintenant un genre de couverture et peut-être aurons-nous vraiment un abri ici ?

le manger
le manger

L’heure du goûter approche : quelques flammes et braises, des châtaignes glanées fendues : voilà mis à profit nos petits apprentissages des dernières fois, initiation couteau et feu… et un délicieux goûter.

l'avant averse
l'avant averse

Malgré le temps incertain, je me réjouis que nous ayons encore eu beau temps. Mais à peine l’ai-je exprimé que Matthias, à côté de moi, dit avoir reçu une goutte, lui. Et déjà c’est l’averse. Et l’heure de rentrer : aujourd’hui, regrouper les affaires, mettre les chaussures, remonter le grand talus de l’interfluve et rejoindre le village, ça n’a pas traîné.