Sous les grands érables du camping, le sol est maintenant tapissé de feuilles. Mais, où sont les enfants ? Enfouis sous les feuilles mortes, immergés dans l’automne. Voilà un petit jeu que j’imaginais calme, mais les enfants ont vite fait de se le réapproprier : et voilà que c’est le grand feu d’artifice des feuilles envoyées en l’air. La grande tourmente d’automne !
J’ai encore une petite activité à leur proposer, avant de rejoindre la rivière : « retrouve des yeux l’arbre que tu as découvert avec ton coeur ». C’est un jeu bien connu dans le milieu de la sensibilisation à la nature. Il se joue à deux. La première personne, le joueur, a les yeux bandés, son partenaire, l’accompagnateur, l’emmène à la découverte d’un arbre, exploré par les mains. Puis retour au point de départ, où, le bandeau ôté, le joueur doit retrouver l’arbre élu.
Intéressant, les yeux bandés, de s’en remettre à un autre, d’aiguiser son sens de l’orientation, son écoute, sa proprioception, puis de toucher et de prendre conscience de la texture d’un tronc.
Après un essai ou deux, les accompagnateurs tentent de rendre la partie plus difficile en faisant faire des tours et des détours aux joueurs. Perdront-ils leur sens de l’orientation ? T. excelle à la fois à se retrouver comme joueuse et à perdre l’autre comme accompagnatrice.
Au bord de la rivière, nous retrouvons peu ou prou nos activités de la semaine dernière : jeux avec l’eau et l’argile, et châtaignes cuites au feu de bois...
Toute l’après-midi aura été émaillée de petites découvertes : toutes sortes de champignons, larves enfouies dans le sable, galle du saule, une énorme araignée qui, pour nous fuir, marche sur l’eau…
« Comme Jésus ! » Mais qu’est-ce qui m’a pris de dire ça ? Déjà j’entends : « c’est pas vrai, Jésus, il a jamais fait ça » et « Si Jésus, il l’a fait ! » Alors, les enfants, comment dire, chacun va garder ses convictions pour soi, ok ?
À moins que…
Si les araignées peuvent marcher sur l’eau
et que, sur l’eau, Jésus aurait marché
alors, Jésus aurait été … spiderman !??
De toute façon, moi, cette araignée-là, je ne l’ai pas vu traverser. Alors, vous croyez ce que vous croyez.
