mercredi 16 novembre

En attendant les derniers arrivés, je regroupe les enfants autour d’un gros tas de feuille du jardin. J’ai placé la veille une bouteille d’eau au centre. Sortie, nous la faisons passer : elle est chaude ! Certains mettent les mains pour s’en assurer : le tas de feuille chauffe. Allez, assez parlé, tout le monde est là. Peut-être qu’un jour ces enfants se rappelleront ce moment et exploreront la méthode Jean Pain, mais pour l’heure nous avons une petite promenade à faire jusqu’au bord de la rivière.

Là-bas, qu’avons-nous fait ?

Je me rappelle que les couteaux ont eu beaucoup de succès et que plusieurs baguettes ont été taillées. B. a préféré taillé dans une pièce de bois idoine … un couteau. Tenu par le manche il permet de sculpter dans l’argile. Tenu par la lame, cela devient un talkie-walkie avec son antenne effilée. Allô ? J’appelle le jeu et la créativité... 

Là-bas, sur la rivière, c’est plutôt l’aventure, sinon le moment aventureux. Des enfants ont décidé qu’il faisait assez chaud (beau, certes, mais chaud?) pour jeter des ponts sur la rivière et la traverser. Il faut dire que le lieu est parfait : la rivière se divise en des bras qui sont, pour les jeux, merveilleusement bien dimensionnés, et dépose une quantité de bois mort qui est une réserve d’inventivité (en formes, en taille, en texture, en possibilités).

Bon, les enfants insistent, laissons-les jouer.

Une tombe à l’eau. Claire lui prête ce qu’elle peut d’affaire pour qu’elle n’ait pas trop froid, soit correctement habillée au sec. Cela doit bien être une épreuve pour l’enfant, mais elle ne se plaint pas. Elle a décidé qu’elle pouvait supporter. Les circonstances l’amène à apprendre au mieux quelque chose que personne d’autre ne pouvait lui enseigner. Elle tient à y arriver.

 

Je propose un jeu pour clore l’après-midi : il faut se mettre par paire et donner à son voisin qui aura les yeux bandés, un objet à identifier.

Le jeu marche un peu, un petit moment.

Ce que j’ai apprécié c’est que chacun en profite pour faire découvrir un petit quelque chose, ouvragé ou non, qui a signé le temps écoulé ici, au bord de l’eau.

 

En plus de la trousse de survie, il faudra penser aux habits de rechange le prochain mercredi.